En 2010, la fondation Race for Water, soutenue par l’horloger Breguet, a lancé sur les mers un bateau solaire gigantesque équipé d’une installation de panneaux solaires de plus de 500 m². L’objectif : sensibiliser sur la pollution plastique des océans et sur la nécessaire transition énergétique. Comment fonctionne ce bateau solaire ? En quoi consiste ce projet fou ? Regardons cela d’un peu plus près.
Qu’est-ce que la fondation Race for Water ?
La fondation Race for Water, créée en 2010 à l’initiative d’un entrepreneur Suisse, Marco Simeoni, oeuvre pour la protection des océans et la lutte contre la pollution plastique. Race for Water promeut également la transition énergétique et notamment le développement des énergies renouvelables comme le solaire photovoltaïque ou l’éolien auprès d’acteurs publics et privés. Pour cela, la fondation a lancé deux “odyssées” sur un bateau solair (2015 et 2017 – 2021) pour mettre en place ses actions. Les missions de Race for Water sont structurées autour de 3 programmes :
- Learn : contribuer à l’avancement des recherches scientifiques sur la pollution des océans, ses conséquences et les moyens d’y remédier. Pour ce faire, le bateau solaire de Race for Water a aidé des équipes de chercheurs en leur fournissant des données sur la pollution des eaux ou en leur permettant de venir à bord de leur navire pour des expéditions scientifiques.
- Share : le deuxième programme de Race for Water vise à sensibiliser différents publics aux thématiques de la préservation de l’eau et des océans. Pour cela, la fondation produit des documentaires, organise des expositions et intervient publiquement auprès des jeunes générations ou des dirigeants par exemple.
- Act : le troisième volet de Race for water développe des projets de collecte et de recyclage des déchets plastiques au sein de territoires en développement, directement concernés par le problème de la pollution de l’eau
Race for Water : un bateau solaire hors norme
En 2010, un bateau solaire inédit, baptisé “MS PlanetSolar” était mis à l’eau à Kiel, en Allemagne. Il effectuera le premier tour du monde en bateau solaire et prendra part à une première odyssée Race for Water en 2015. Deux ans plus tard, ce bateau solaire géant est rebaptisé Race for Water et s’engage dans une seconde odyssée. Le Race for Water mesure 35 m de long et 26 mètre de large. Il fonctionne essentiellement grâce à des énergies renouvelables à commencer par le solaire photovoltaïque. Un pont solaire de 512 m² composé de panneaux photovoltaïques recouvre le bateau afin d’alimenter le moteur en énergie. L’électricité produite par les panneaux est stockée dans des batteries lithium-ion qui offrent une autonomie de 36 h. Le photovoltaïque subvient à 62 % de la consommation énergétique du bateau. Lorsque le soleil ne brille pas, c’est le vent et l’hydrogène qui prennent le relais. Grâce à une aile de kite de 40 m², qui peut flotter jusqu’à 300 m d’altitude, le bateau peut être tracté par le vent. Cette source énergétique représente 20 % de la consommation d’énergie du Race for Water. Enfin, l’hydrogène qui est produit et stocké sur le bateau, permet d’alimenter le moteur et d’actionner l’hélice grâce à une pile à combustible. Lorsqu’il est utilisé, ce gaz, très dense en énergie, n’émet que de la vapeur d’eau et de la chaleur. Ainsi, aucun gaz à effet de serre n’est rejeté dans l’atmosphère.
Le périple Race for Water Odyssey
Le bateau solaire Race for Water a entrepris sa seconde odyssée il y a 3 ans. Ses 5 membres d’équipage permanents, ses panneaux solaires, sa voile et l’hydrogène qu’il peut produire lui ont permis de parcourir plus de 44 000 km et de visiter quelques 18 pays, tout cela sans émettre le moindre gramme de CO2. A l’issue de ce périple, Race for Water aura effectué 35 escales, soutenu 10 programmes scientifiques et accueilli plus de 50 000 personnes à bord. Les escales sont notamment l’occasion de présenter des innovations, de rencontrer des acteurs locaux concernés de près ou de loin par la question de la pollution de l’eau et de mettre en valeur les projets de recyclage et de traitement des déchets. Ainsi, partout où passe le Race for Water, différents acteurs – politiques, citoyens, militants, chercheurs – se rencontrent dans le but de créer une réelle dynamique autour de la question de la pollution de l’eau et des océans. La question énergétique est également au centre de l’Odyssée puisque le Race for Water montre que le solaire photovoltaïque, l’hydrogène ou encore l’éolien sont des solutions sérieuses qui ne demandent qu’à se substituer aux énergies fossiles.
FAQ vos questions sur le Race for Water
💧 Qu’est-ce que l’odyssée Race for Water ?
L’odyssée Race for Water est une aventure lancée par la fondation Race for Water qui oeuvre contre la pollution plastique des océans et de l’eau. La première Odyssée Race for Water a eu lieu en 2015 et la seconde a débuté en 2017 et s’achèvera en octobre 2021. Concrètement il s’agit d’un bateau fonctionnant entre autre grâce à l’énergie solaire qui parcourt les océans en faisant escale à différents endroits de la planète. L’objectif est de mener des recherches scientifiques, de sensibiliser les populations et les dirigeants à la pollution des mers et d’accompagner des projets de recyclage et de traitement des déchets.
⛵ Comment fonctionne le bateau Race for Water ?
Le bateau Race for Water est un bateau solaire qui comporte un pont recouvert de 512 m² de panneaux photovoltaïques. Leur puissance permet de produire 62 % de l’énergie consommée par le bateau. Le reste de l’énergie est produite grâce au vent (une voile peut tracter le bateau) et grâce à l’hydrogène qui permet de stocker le surplus d’électricité produit par les panneaux solaires. La vitesse maximale du bateau est ainsi de 14 km / h.
❓ Le Race for Water fait-il escale en France ?
Le point de départ et d’arrivée de l’odyssée Race for Water est à Lorient ! Il sera donc possible de se rendre à l’arrivée du Race for Water à Lorient en octobre 2021. Entre temps aucune escale ne sera faite en France puisqu’il s’agit d’un tour du monde.