C’est l’histoire du projet Energy Observer, laboratoire flottant, inventé en 2013 par le marin Victorien Erussard, capitaine puis rejoint en 2016 par l’explorateur Jérôme Delafosse. Ils sont accompagnés par une équipe de marins professionnels, ingénieurs et reporters, afin de créer le premier bateau ayant pour vocation de “puiser son énergie dans la nature tout en la préservant”, en s’appuyant notamment sur des panneaux solaires. L’ambition de ce projet ? Naviguer au cours d’un voyage d’une durée de 6 ans autour du monde en produisant sa propre électricité, le tout sans émettre de gaz à effet de serre ni de particules fines, tout en réduisant la pollution sonore.
Le périple d’Energy Observer
Ce laboratoire flottant, mis à l’eau en avril 2017 a pour ambition de faire un tour du monde en produisant entièrement l’énergie qui lui sera nécessaire à bord. Comment ? Grâce à ses panneaux photovoltaïques, directement installés sur le pont du bateau. Mis à l’eau le 14 avril 2017 à Saint-Malo, cette première étape de l’expédition marque le début de l’odyssée du bateau Energy Observer. S’ensuit une première escale à Paris, un mois plus tard, en présence de son parrain, alors ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, accompagné alors de Florence Lambert, directrice du CEA-Liten. 10 000 miles nautiques plus tard le long des côtes françaises, le laboratoire flottant connaît son chantier annuel à Saint-Malo, avant de repartir de Marseille pour un tour de Méditerranée. Venise, Valence, Lisbonne et Israël, l’odyssée du futur continue pour Energy Observer et les destinations s’enchaînent.
C’est en 2019 que le bateau Energy Observer poursuit son périple en Europe du Nord, Pays-Bas, Allemagne, Danemark, Norvège sont certaines des destinations où accoste le navire. En 2020, le périple se poursuit en Atlantique pour Energy Observer, des Îles Canaries en Mars 2020, en passant par le Cap Vert, la Guadeloupe, les Bahamas, jusqu’en Guyane en décembre 2020. On compte aujourd’hui 37000 km parcourus pour le bateau en 2020, le tout grâce à l’énergie solaire et aux panneaux photovoltaïques. En 2021, le navire à la technologie révolutionnaire est toujours en mer avec une arrivée en Equateur en mars dernier.
Le couplage hydrogène – photovoltaïque d’Energy Observer
Le bateau Energy Observer a été développé par les équipes d’ingénieurs du CEA-Liten et produit l’hydrogène qui lui est nécessaire directement à bord à partir d’eau de mer, en s’appuyant sur l’électricité produite par les panneaux solaires. Une prouesse technologique, fruit de sept années de travail avec une architecture tournée vers l’autonomie énergétique comprenant une chaîne complète d’hydrogène embarquée. C’est avant tout grâce au couplage des énergies renouvelables (éolien, solaire) et leur stockage grâce au vecteur hydrogène et aux batteries lithium-ion qu’Energy Observer peut naviguer en toute autonomie.
La première source de production énergétique à bord d’Energy Observer est composée par les panneaux solaires. En effet, l’odyssée se poursuivant en mer Méditerranée a permis à l’équipage de profiter d’un ensoleillement optimal permettant au navire d’exploiter ses panneaux photovoltaïques.
La transition énergétique, le nouveau levier d’un monde plus humain ?
Il est important d’insister sur le fait qu’ENGIE, fournisseur de gaz et d’électricité, est le principal partenaire du projet Energy Observer présenté dans cet article.
Il est nécessaire de préciser que nombreux sont les acteurs dans le domaine de l’énergie verte qui investissent dans des projets de grande envergure pour la transition énergétique, ayant un impact dans le temps et sur les générations futures.
Nous pouvons en compter de nombreux, comme le groupe OVO Energy, fournisseur d’électricité verte, et la OVO Foundation qui investit dans un projet appelé “Project Jua”, projet visant à installer des panneaux solaires sur des écoles et des cliniques médicales dans les zones rurales du Kenya. L’objectif de cette action étant double : garantir un accès à l’électricité à la population kényane tout en alliant l’humain et la transition énergétique. Et si finalement, la transition énergétique n’était pas si justement un nouveau levier d’action pour permettre à nos générations futures de vivre dans un monde plus humain et juste ?