Pour alléger vos factures d’électricité sur le long terme, vaut-il mieux autoconsommer ou vendre son électricité solaire ? Découvrez l’option la plus avantageuse selon votre profil.

Quels sont les trois modèles pour valoriser votre production photovoltaïque ?
L’autoconsommation totale : l’indépendance avant tout
Autoconsommer, c’est consommer directement l’énergie produite par vos panneaux photovoltaïques. L’autoconsommation permet en moyenne 40 à 50 % d’économies et jusqu’à 70 % avec une batterie ou un pilotage intelligent.
L’inconvénient de ce choix est que le surplus d’électricité produit non utilisé est perdu. Cela peut représenter 200 à 400 € d’électricité non valorisée par an pour une installation de 9 kWc. Solution : ajustez votre installation photovoltaïque, vos habitudes ou optez pour un système intelligent pilotant votre chauffe-eau ou votre machine à laver en temps réel.
La revente totale : un revenu garanti sur 20 ans
La vente totale (chez EDF OA Solaire) consiste à revendre 100 % de l’électricité produite par vos panneaux au réseau : il n’y a donc aucune autoconsommation. Si cette formule a longtemps séduit grâce à des tarifs de rachat très avantageux, la donne a changé avec la hausse du coût de l’énergie.
Résultat : la vente totale attire moins les particuliers. Par ailleurs, ce dispositif n’est plus accessible aux particuliers équipés d’installations de moins de 9 kWc.
L’autoconsommation avec vente du surplus : le meilleur des deux mondes ?
Chez les particuliers, l’option qui fait consensus est l’autoconsommation avec vente du surplus : vous utilisez d’abord votre électricité solaire, puis vous revendez l’excédent, ce qui permet en moyenne environ 40 % d’économies sur la facture.
En calant vos usages sur les heures ensoleillées (lave-linge, chauffe-eau, recharge, etc.), vous augmentez votre taux d’autoconsommation, gagnez en indépendance vis-à-vis du fournisseur et vous vous protégez mieux des variations de prix.
Pour aller plus loin, installez une passerelle de communication/monitoring : elle offre un suivi fin, panneau par panneau, facilite la détection des anomalies et permet d’intervenir à distance plus rapidement.
Autoconsommation vs revente : le comparatif pour faire le bon choix
Le choix entre autoconsommation et revente dépend de vos priorités : économies immédiates, revenus stables ou équilibre entre les deux. Voici un tableau comparatif pour analyser les options.
Critère | Autoconsommation totale | Revente totale | Autoconsommation avec vente du surplus |
Principe | Consommation de 100 % de sa production | Vente de 100 % de sa production | Consommation prioritaire et vente de l’excédent |
Avantage principal | Réduction maximale de la facture | Revenu garanti sur 20 ans, pas de modification des habitudes | Économies sur la facture + revenu d’appoint, valorisation de chaque kWh |
Inconvénient majeur | Surplus perdu sans stockage, adaptation des habitudes nécessaire | Facture d’électricité inchangée, dépendance aux tarifs réglementés en baisse | Revenu du surplus inférieur à la revente totale |
Rentabilité (amortissement) | Rapide (6 à 11 ans) sans batterie, pas de revenu additionnel | 10 à 15 ans, dépend des tarifs d’achat | Souvent < 10 ans, combinant économies et revenu |
Impact sur les habitudes | Fort : privilégier les usages en journée | Aucun : consommation normale du réseau | Modéré : programmer l’usage des gros appareils aux heures de production |
Gestion du surplus | Stockage ou domotique, coût élevé | Aucune solution nécessaire | Vente automatique au tarif réglementé |
Pour affiner votre choix, estimez la rentabilité de votre projet solaire ou explorez l’autoconsommation collective. Chaque solution a ses atouts : priorisez selon vos besoins !
Aides financières, fiscalité et rentabilité : les chiffres clés pour 2025
Les aides de l’État pour vous lancer
Au troisième trimestre 2025, la prime à l’autoconsommation atteint 80 €/kWc pour les installations ≤ 3 kWc, soit 240 € pour une installation de 3 kWc versée au premier anniversaire de la mise en service de l’installation. Pour en bénéficier :
- l’installation doit être réalisée par un professionnel certifié Reconnu Garant de l’Environnement (RGE) ;
- et raccordée à Enedis en deux points maximum.
Pour les installations solaires d’une puissance supérieure à 9 kWc et jusqu’à 36 kWc, la prime à l’autoconsommation s’élève à 180 €/kWc. Elle est versée progressivement : 80 % la première année, puis le solde est étalé à raison de 5 % par an pendant 5 ans.
TVA réduite
Les installations solaires d’une puissance inférieure ou égale à 3 kWc bénéficient d’une TVA réduite à 10 %, au lieu du taux normal de 20 %. Cette mesure concerne à la fois la fourniture du matériel et la main-d’œuvre liée à la pose.
Comprendre la fiscalité de vos revenus solaires
Les revenus issus de la revente du surplus sont exonérés d’impôt sur le revenu pour les installations ≤ 3 kWc. Au-delà, un abattement de 71 % est appliqué via le régime micro-BIC (revenus < 70 000 €/an).
Les formalités se limitent au formulaire 2042-C-PRO. Les panneaux solaires n’augmentent pas la valeur locative cadastrale de votre logement, garantissant une exonération de taxe foncière sur l’installation.
Calculer la rentabilité de votre projet
Concernant le calcul de la rentabilité des panneaux solaires, il dépendra avant tout de vos habitudes de consommation et de votre habitat. Une installation de 3 kWc coûte entre 7 000 et 9 000 € TTC après déduction de la prime à l’autoconsommation.
Avec un retour sur investissement entre 8 et 12 ans en autoconsommation avec vente du surplus, contre 12 à 15 ans en revente totale, l’autoconsommation reste la plus rentable. Le tarif de rachat du surplus est fixé à 0,04 €/kWh pour les projets ≤ 9 kWc.
En cumulant économie sur la facture électrique et revenu complémentaire, l’autoconsommation avec revente du surplus s’impose comme le choix optimal pour un particulier.