Ces dernières années, impossible de passer à côté de l’expansion fulgurante des véhicules électriques, considérés comme le moyen de locomotion du futur. Seulement, encore faut-il pouvoir produire assez d’électricité pour les alimenter tout en respectant l’environnement. L’utilisation de panneaux photovoltaïques et de l’énergie solaire par exemple, se développe à vive allure afin de produire de l’électricité proprement. Dans cette optique, les routes solaires sont l’une des initiatives les plus innovantes que l’on peut trouver aujourd’hui. Voyons cela de plus près.
Le fonctionnement d’une route solaire
Une route solaire est en réalité une route classique sur laquelle des véhicules peuvent circuler. Sa particularité est d’être recouverte de plaques photovoltaïques servant à capter les rayons du soleil pour produire de l’électricité. Ces plaques sont pensées et conçues pour résister sans problème au passage des véhicules, y compris les poids lourds comme par exemple les camions et autres véhicules de livraison. Ceci grâce à un revêtement en résine transparent permettant de laisser passer la lumière du soleil tout en garantissant une structure suffisamment solide. Elles sont également recouvertes d’une épaisse dalle rugueuse afin de permettre aux roues d’adhérer correctement et aux conducteurs d’avoir le même confort que sur une route classique. L’électricité produite peut ensuite directement être dirigée vers le réseau public local afin d’alimenter toute sortes d’équipements.
Quelle est l’utilité d’une route solaire ?
Le solaire photovoltaïque est de manière générale une excellente solution pour faire face à l’épuisement des ressources fossiles et à la pollution de l’environnement. En effet, il s’agit d’une énergie renouvelable qui vise à se développer de plus en plus au cours des prochaines années. Plus précisément, les routes solaires ont pour but d’exploiter l’énergie photovoltaïque intelligemment en utilisant de l’espace déjà construit sans impacter les terres agricoles et autres surfaces naturelles. En l’occurrence, le fait de pouvoir aménager des routes pour en faire une source d’énergie est très astucieux et donne lieu à de nombreuses possibilités. Pour ce qui est de l’utilisation de l’électricité une fois produite, ici encore il y a de quoi faire. Elle pourrait notamment servir en premier lieu à alimenter les équipements les plus proches des routes comme par exemple les panneaux de signalisation et lampadaires. En voyant plus large, cette électricité pourrait également permettre d’alimenter les bornes de recharge des voitures électriques.
Est-ce qu’il existe des routes solaires à ce jour ?
L’idée de mettre en place des routes solaires est apparue dans les années 2000 aux Etats-unis. Une dizaine d’années plus tard, les premiers projets de routes solaires ont commencé à se réaliser. Cela a débuté en 2014 avec des pistes cyclables composées de panneaux solaires, puis en 2015 avec la création d’une véritable route solaire conçue pour les véhicules à moteur. Seulement un an après, la tendance est arrivée dans l’hexagone avec l’inauguration de la première route solaire française, baptisée Wattway. Inaugurée par Ségolène Royal, ministre de l’écologie à l’époque, la route est située à Tourouvre-au-Perche en Normandie. Elle est encore en fonctionnement aujourd’hui. A sa création, il s’agissait de la plus longue route solaire du monde avec une longueur d’un kilomètre. Depuis, d’autres projets ont vu le jour aux Etats-unis, mais aussi en Chine où une autoroute a été recouverte de panneaux solaires sur deux kilomètres de distance. Les routes solaires existent donc déjà et elles visent à se développer davantage puisque de nombreux projets de construction sont actuellement en train d’être étudiés et testés un peu partout en France et dans le monde.
Les routes solaires sont-elles réellement efficaces ?
Les performances des routes solaires ne font pas de doute en termes de production d’électricité. Une route d’un kilomètre de long comme celle que l’on peut trouver à Tourouvre, peut permettre de produire jusqu’à 767 kWh par jour, ce qui correspond à la quantité d’énergie nécessaire pour alimenter l’éclairage public d’une ville de 5 000 habitants.. Là où les routes solaires perdent de leur efficacité, c’est au niveau du coût qu’elles représentent. En effet, les plaques photovoltaïques utilisées pour leur construction sont trois fois plus chères que des panneaux solaires classiques. Il est donc difficile de rendre ce type de projet rentable pour le moment. De plus, il y a encore quelques soucis d’optimisation que les testeurs cherchent à résoudre pour rendre les routes solaires encore plus performantes. Notamment au niveau des ombres générées par les véhicules circulant sur la route ainsi que les composants recouvrant les plaques photovoltaïques qui bloquent les rayons du soleil plus que prévu. A voir ce que cela donnera au cours des prochaines années, ce type de technologie n’étant pour l’instant qu’à ses prémices.
FAQ : vos questions sur les routes solaires
🛣️ Qu’est-ce qu’une route solaire ?
Une route solaire – que l’on appelle parfois hélioroute – est une route recouverte de panneaux solaires. Comme toute installation photovoltaïque, son but est de transformer l’énergie solaire en énergie électrique. Cette innovation plutôt étonnante est apparue il y a une vingtaine d’année aux Etats-Unis. L’idée est de tirer parti de l’immense surface d’exposition au soleil dont bénéficient les routes de manières générale et ainsi d’accroître les capacités de production en énergie renouvelable.
👀 Existe-t-il des routes solaires en France ?
Il existe plusieurs routes solaires en France. La plus célèbre se situant dans le département de l’Orne et mesurant 1 kilomètre ! D’autres routes solaires ont vu le jour en France, par exemple à Boulogne, à Labège près de Toulouse ou encore à Privas en Ardèche.
🤔 Les routes solaires sont-elles efficaces ?
Pour l’heure, les retours sur investissement des routes solaires sont en dessous des attentes. En effet, plusieurs obstacles limitent le rendement et la rentabilité de ces routes comme l’ombre générée lors du passage des véhicules ou bien les salissures qui empêchent les rayons du soleil d’atteindre les cellules photovoltaïques. De plus, le coût des routes solaires est encore trop haut pour pouvoir concurrencer les installations solaires sur toiture.