La reprise économique post-COVID se caractérise par une poussée inflationniste touchant un grand nombre de biens et de services. Cette inflation résulte en partie de la désorganisation des chaînes de production, lesquelles mettent du temps à retrouver leur productivité et répondre à la demande. Du côté de l’énergie, des tensions apparaissent également sur la demande, avec pour conséquence une envolée du prix du gaz et des carburants.
La reprise économique post-COVID n’explique pas tout. Les raisons de cette hausse sont multifactorielles. Il y a un sous-investissement dans les énergies fossiles (pétrole et gaz), résultant de la volonté légitime de limiter les émissions de CO2. Le souci est que les pays développés sont toujours très dépendants des énergies fossiles. Les énergies renouvelables ne représentent pour le moment qu’une faible part du mix énergétique, un retard qui s’explique en raison des montants colossaux à engager pour construire de nouvelles unités de production. Les énergies renouvelables telles que l’éolien et le solaire coûtent cher. Les consommateurs doivent immanquablement s’attendre à une hausse du coût de l’énergie dans les années à venir.
Les maisons individuelles consomment davantage d’énergie que les logements collectifs, elles sont donc tout particulièrement concernées par la hausse du coût de l’énergie. La bonne nouvelle est que les propriétaires de maison ont la possibilité de se prémunir financièrement contre les hausses du coût de l’électricité en installant des panneaux photovoltaïques sur le toit de leur résidence. Ils deviennent ainsi autonomes pour leur approvisionnement en électricité. Mais est-ce un investissement viable et quels sont les critères à suivre pour s’assurer une bonne rentabilité ?
Dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’irradiation solaire est 50 % plus élevée que dans le nord de la France. Mais contrairement à une idée reçue, il peut être économiquement viable d’installer des panneaux photovoltaïque dans le nord de la France, en dépit du rayonnement solaire inférieur à celui dont bénéficient d’autres régions.
En pratique, les caractéristiques les plus importantes sont l’orientation des panneaux solaires et le dimensionnement de l’installation. Voyons plus en détail comment ces 2 points influent sur la rentabilité.
Les critères pour optimiser la rentabilité des panneaux photovoltaïque
Dans l’Hexagone, et plus généralement l’hémisphère nord, l’orientation idéale des panneaux solaires est l’orientation plein sud. Mais ce paramètre n’est pas le seul en jeu pour déterminer la puissance solaire que peuvent recevoir les panneaux. Les avis sur les panneaux photovoltaïques insistent sur l’importance de l’inclinaison du toit.
L’inclinaison de la toiture, et donc celle des panneaux, revêt également une grande importance. L’orientation optimale est de l’ordre de 30 degrés. En pratique, cet angle est le fruit d’un compromis, l’angle idéal dépend de la position du soleil. Les courtes journées d’hiver, le soleil reste bas dans le ciel, l’angle optimal est de l’ordre de 60 degrés à cette saison. À l’inverse, l’été, lorsque le soleil est au zénith, l’angle optimal est plus proche de 0 degré…
Idéalement, l’angle des panneaux photovoltaïques devrait pouvoir accompagner la trajectoire du soleil. C’est le cas dans certaines fermes où les panneaux sont installés sur des axes pivotants. L’installation des panneaux au sol est très réglementée et requiert de la place, les particuliers optent donc préférentiellement pour des panneaux solaires à installer sur le toit de la maison, lesquels sont non inclinables. De fait, il est important que la pente du toit soit proche de l’angle optimal.
L’angle optimal dépend de la saison. Si les besoins énergétiques sont plus importants en hiver, il est pertinent de privilégier le toit dont la pente est optimisée pour la production d’électricité durant cette saison.
Dimensionnement des panneaux solaires
Le dimensionnement de l’installation est un point central auquel il faut veiller lors de l’étude de la rentabilité de panneaux photovoltaïques.
Si la surface de panneaux solaires est trop faible au regard des besoins en électricité, ce n’est financièrement pas préjudiciable, mais le bénéfice de l’installation sera limité. La production d’électricité ne couvrira qu’une petite part des besoins de l’habitat.
Une installation surdimensionnée est une erreur autrement plus préjudiciable. En effet, si toute l’électricité n’est pas consommée, elle peut être revendue à EDF. Malheureusement, le prix de rachat est fixé à 10 centimes par KWh, ce qui est inférieur au prix d’achat pour le consommateur (16 centimes par KWh). Ce qui signifie qu’il est beaucoup plus facile de rentabiliser l’installation de panneaux photovoltaïques en économisant sa consommation sur le réseau général plutôt qu’en cherchant à revendre sa production à EDF.
En connaissant les caractéristiques de la toiture et la localité de la maison où le particulier compte installer des panneaux photovoltaïques, les professionnels sont en mesure de lui fournir une estimation de la production d’électricité escomptable par unité de surface. Il ne reste qu’à dimensionner la surface des panneaux photovoltaïques en tenant compte des besoins énergétiques de l’habitat (nombre de résidents, système de chauffage, laverie, cuisine, éclairage, etc.)
Rentabiliser son installation
L’intérêt financier et la rentabilité des panneaux photovoltaïques s’évaluent sur l’ensemble de la durée de vie de l’installation.
L’acquisition des panneaux solaires peut être financée au comptant ou à crédit. La seconde option est intéressante dans le contexte actuel où les particuliers ont la possibilité d’emprunter à taux bas. Le particulier peut étaler le remboursement sur 8 à 15 ans. Si l’on prend le cas intermédiaire d’un crédit sur 12 ans, le particulier peut espérer que les mensualités de son crédit s’élèvent peu ou prou à l’économie sur sa facture d’électricité. C’est ce qu’on appelle l’autofinancement. Des panneaux idéalement orientés et localisés dans le sud de la France peuvent générer davantage d’économie.
Une fois que le crédit est remboursé, l’installation n’occasionne que peu de frais de maintenance. C’est dans ce second temps que le particulier réalise des économies importantes. La durée de vie de l’installation est de l’ordre d’une trentaine d’années. Il faut savoir que le rendement de l’installation diminue dans le temps (phénomène marginal). Ces informations sont prises en compte dans les calculs de rentabilité.
Un point important en faveur des panneaux photovoltaïques est que cette installation offre une excellente protection contre toute hausse à venir du coût de l’électricité. Or, comme nous l’avons mentionné en introduction, le coût de l’électricité est voué à augmenter dans les années à venir.
Cela fait déjà quelques années que l’on voit fleurir les panneaux solaires sur le toit des maisons. Et le phénomène devrait s’accélérer car l’installation de panneaux solaires offre généralement une bonne rentabilité.