Avec la montée en force de l’autoconsommation via l’énergie solaire, de nouvelles solutions de stockage voient le jour, parmi lesquelles le stockage virtuel se distingue comme une option prometteuse.
Cette technologie émergente, qui mérite une attention particulière, offre des perspectives intéressantes pour optimiser la gestion de l’énergie solaire produite par les particuliers.
Concept du stockage de l’énergie solaire via le virtuel
Qu’est-ce que le stockage virtuel ?
En temps normal, lorsqu’on parle de stockage d’énergie, on s’imagine une batterie. Eh bien, sachez qu’une autre méthode de stockage existe grâce au virtuel. Mais qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Le stockage virtuel est une méthode de gestion de l’électricité produite par les panneaux solaires photovoltaïques. Contrairement au stockage physique où l’énergie est conservée dans des batteries matérielles, le stockage virtuel repose sur le réseau électrique pour « stocker » indirectement l’énergie excédentaire.
Principe de base du stockage virtuel de l’énergie solaire
Le processus de stockage virtuel de l’énergie solaire est assez simple à comprendre. Lorsque vous produisez de l’électricité à partir de vos panneaux solaires photovoltaïques, une partie de cette énergie est directement consommée par les équipements électriques de votre maison et il arrive parfois qu’il y ait des périodes où vous produisez plus que nécessaire. En d’autres termes, vous produisez du surplus d’énergie que vous ne consommez pas.
Dans ce cas, il est possible d’exploiter ce surplus d’énergie de 3 façons différentes :
- l’autoconsommation partielle avec vente du surplus à EDF OA (Obligation d’Achat) : l’électricité non consommée est injectée sur le réseau en contrepartie d’une rémunération au kWh fixe pendant 20 ans ;
- l’autoconsommation partielle avec une batterie de stockage physique : l’excédent est stocké dans une batterie domestique pour une utilisation ultérieure ;
- l’autoconsommation partielle avec stockage virtuel : le surplus est injecté sur le réseau en échange de crédits. Ces crédits peuvent ensuite être utilisés par le producteur pour puiser de l’électricité du réseau quand les panneaux ne produisent pas assez, à un prix avantageux.
Comme vous pouvez le constater, l’électricité n’est pas littéralement stockée en tant que telle. Cependant, ce dispositif permet aux producteurs la possibilité d’accéder indirectement à l’électricité grâce à l’utilisation de crédits accumulés, fonctionnant comme un système de compensation.
Quelle est la durée de vie d’une batterie physique ?
En général, la durée de vie d’une batterie solaire se situe entre 5 et 10 ans. Cette durée relativement courte, associée à un coût d’acquisition élevé, généralement compris entre 6 000 et 10 000 €, peut représenter un investissement conséquent.
Le stockage virtuel : une nouvelle solution de stockage
Le stockage virtuel est donc une alternative aux batteries de stockage physiques, offrant une solution plus souple et plus économique pour gérer l’énergie solaire produite, tout en permettant aux particuliers de tendre vers l’autoconsommation totale pour une maison davantage autonome et en maximisant l’utilisation des ressources énergétiques renouvelables.
Combien ça coûte de stocker virtuellement son électricité ?
Le prix à payer pour ce système de stockage est soit un abonnement mensuel coûtant entre 15 et 50 € par mois, soit un coût d’acquisition unique d’environ 800 €. En outre, il y a également l’électricité consommée à partir du réseau, bien entendu, à moindre coût.
Mais concrètement, qu’est-ce que vous payez ? Vous ne serez pas facturé pour le coût de production de votre propre électricité, mais les taxes et les frais de transport de l’électricité seront à votre charge. Ce qui représente un reste à charge d’approximativement 60 à 70 % du coût de l’électricité.
L’intérêt du stockage virtuel pour un particulier
De nombreux avantages
Les bénéfices du stockage virtuel de votre énergie solaire sont bien réels et se distinguent à plusieurs niveaux :
- vous devenez plus autonome dans votre consommation d’électricité : comme avec une batterie physique, vous pourrez stocker le surplus d’énergie produit pour pouvoir l’exploiter comme bon vous semble ;
- il n’y a pas de limite de stockage : il sera tout à fait possible de stocker l’intégralité de votre énergie solaire sans pertes inutiles ;
- il n’y a pas de limite dans le temps : dans la plupart des cas, les entreprises qui proposent une offre de stockage virtuel n’imposent pas de limites concernant le délai pour consommer l’énergie stockée. Vous serez donc totalement libre d’utiliser cette électricité à tout moment ;
- vous faites des économies sur votre facture d’énergie : le fait de devenir plus autonome dans votre consommation d’électricité vous permettra d’être moins dépendant de votre fournisseur d’énergie, ce qui se fera ressentir sur vos factures ;
- il n’y a aucune contrainte technique et d’entretien : le fournisseur d’énergie qui vous fournira un service de stockage virtuel s’occupera de tout à votre place pour ce qui est de comptabiliser votre surplus de production d’électricité. Il n’y aura pas non plus de modification à faire au niveau de votre installation photovoltaïque et de maintenance supplémentaire.
Quelques limites à connaître
Bien que le stockage virtuel soit avantageux sur bien des aspects, il y a forcément quelques inconvénients à noter. Parmi eux, voici les principaux :
- une rentabilité à vérifier : étant donné qu’en souscrivant à une offre de stockage virtuel, vous devrez payer certaines taxes, il est important de bien vérifier que le service soit réellement intéressant pour vous d’un point de vue financier en comparaison avec d’autres solutions de stockage ou de vente de l’électricité ;
- un changement de fournisseur d’énergie à envisager : les entreprises qui proposent une offre de stockage virtuel sont aujourd’hui encore peu nombreuses et sont souvent en partenariat avec un fournisseur d’énergie spécifique. Il sera donc sans doute nécessaire de souscrire une offre auprès de ce fournisseur ;
- vous n’êtes plus éligible à certaines aides de l’État : en France, l’installation de panneaux photovoltaïques est encouragée par le Gouvernement avec la prime à l’autoconsommation et les tarifs de rachat d’EDF OA (Obligation d’Achat). Cependant, l’une des conditions pour profiter de cette aide est de s’engager à revendre votre surplus d’énergie à EDF pour une durée de 20 ans, ce qui ne sera donc pas le cas ici.
En conclusion, le stockage virtuel mérite un investissement ?
Le stockage virtuel étant une pratique encore très nouvelle en France, il faut laisser le temps aux entreprises de développer leurs offres sur le marché. Toutefois, il s’agit d’une possibilité réellement intéressante qui vise à se développer davantage au cours des prochaines années.
Il y a aujourd’hui, de nombreux avantages à en tirer, malgré ses inconvénients, comme le fait de devenir plus autonome vis-à-vis de sa consommation énergétique ou encore de réaliser de potentielles économies sur ses factures d’électricité. C’est donc un certain pari à prendre sur l’avenir qui s’avère pour le moment assez prometteur.
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FAQ : vos questions sur le stockage virtuel de l’électricité
Comment fonctionne le stockage virtuel ?
Le stockage virtuel, aussi connu sous le nom de batterie virtuelle, consiste à injecter l’excédent d’énergie non utilisé sur le réseau de distribution. En échange, le producteur d’électricité reçoit des crédits. Ces crédits peuvent ensuite être utilisés pour compenser la consommation d’électricité à d’autres moments, comme la nuit ou les jours nuageux, permettant essentiellement d’accéder à l’électricité précédemment « stockée« .
Quels sont les avantages du stockage virtuel par rapport au stockage physique ?
Le stockage virtuel offre plusieurs avantages par rapport au stockage physique. Il est généralement moins coûteux, étant donné qu’il ne nécessite pas l’achat d’un équipement onéreux et ne requiert aucune maintenance.
De plus, il offre une plus grande flexibilité et une meilleure intégration avec le réseau électrique, permettant une gestion plus efficace de la production et de la consommation d’énergie. Cela contribue également à réduire la dépendance aux batteries traditionnelles, grandes consommatrices de CO2, ce qui en fait une option plus écologique.