La mise à la terre d’une installation de panneaux solaires photovoltaïques est une étape obligatoire : elle doit être réalisée conformément aux normes NF C 15-100 et au guide UTE C 15-712-1. Que vous fassiez appel à un professionnel ou que vous effectuiez vous-même cette démarche, voici nos conseils pour une opération réussie !
Mise à la terre de panneaux photovoltaïques : de quoi s’agit-il ?
Mise à la terre : définition
La mise à la terre d’une installation photovoltaïque signifie tout simplement que vous reliez les parties métalliques de votre installation à la terre, grâce à des conducteurs. Cette opération est appelée “liaison équipotentielle” et est régie par la norme NF C 15-100, qui impose les critères de sécurité à respecter.
Elle permet de créer un chemin à faible résistance électrique, évacuant les courants indésirables vers le sol en toute sécurité. Ces courants indésirables peuvent provenir de la foudre ou de surtensions.
Une étape essentielle pour tout projet photovoltaïque
La mise à la terre de votre installation photovoltaïque est une étape obligatoire dans votre projet de panneaux solaires. Une fois que vous vous êtes assuré de la rentabilité de votre installation (notamment grâce à une bonne inclinaison et orientation des panneaux solaires), il est essentiel de faire la mise à la terre de vos panneaux. Elle doit impérativement être réalisée avant la mise en service de votre installation et validée par l’attestation du Consuel.
Cette démarche garantit avant tout la sécurité de votre installation et des habitants de votre logement. Elle permet également :
- de vous protéger contre les surtensions, la foudre et les risques d’électrocution ;
- d’assurer la continuité électrique de votre installation ;
- de protéger votre installation, pour une meilleure longévité.
Les normes à respecter pour la mise à la terre d’une installation photovoltaïque
Qui dit installation photovoltaïque dit normes à respecter. Pour la mise à la terre de vos panneaux photovoltaïques, deux types de normes seront à prendre en considération :
- la norme NF C15-100, qui régit les installations électriques et la mise à la terre en France. Elle précise les méthodes de mise à la terre, les matériaux à utiliser (comme les conducteurs en cuivre) et les critères de résistance à respecter ;
- le guide UTE C15-712, qui détaille les aspects techniques spécifiques aux installations photovoltaïques et les bonnes pratiques à adopter.
Comment effectuer la mise à la terre d’une installation photovoltaïque ?
Divers cas de figure
La mise à la terre de votre installation photovoltaïque peut différer selon ses spécificités. En effet, le type d’onduleur utilisé (centralisé ou micro-onduleurs) ainsi que la structure (rails métalliques ou bacs en plastique) peuvent influencer la manière dont la mise à la terre doit être réalisée.
Toutefois, pour toutes installations photovoltaïques, il est essentiel que votre mise à la terre soit effectuée en respectant les préconisations du guide UTE C 15-712-1, avec un raccordement au compteur électrique du logement, ou via une barrette de terre. Ce n’est qu’une fois cette mise à la terre effectuée que le raccordement des panneaux solaires au réseau de distribution d’électricité pourra être réalisé !
Plusieurs éléments à relier à la terre
Lors de la mise à la terre d’une installation photovoltaïque, plusieurs éléments sont concernés :
- les panneaux photovoltaïques ;
- les supports de fixation métalliques ;
- l’onduleur solaire (ou les micro-onduleurs) ;
- le coffret de protection AC/DC ;
- la batterie solaire, si vous en possédez une.
Pour une installation photovoltaïque installée sur un toit plat ou pour un panneau solaire au sol, la mise à la terre peut être différente. Par exemple, dans le cas d’une installation sur bacs lestés en plastique, seuls les panneaux solaires, les micro-onduleurs et la batterie doivent être reliés individuellement à la terre.
Qui effectue la mise à la terre d’un panneau solaire ?
En faisant appel à un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour la pose de vos panneaux solaires, vous pouvez être assuré qu’il effectuera la mise à la terre de votre installation dans le respect des normes. Pour savoir quel installateur photovoltaïque choisir, prenez le temps de comparer plusieurs devis : vous pourrez ainsi bénéficier de conseils avisés, quant à aux dimensions ou encore sur la puissance idéale de l’installation.
Quelles sont les étapes à suivre pour la mise à la terre de ses panneaux photovoltaïques ?
Lors de l’installation de vos panneaux solaires, un professionnel certifié suivra un processus rigoureux pour assurer une mise à la terre correcte et conforme aux normes en vigueur (NF C15-100 et UTE C15-712) :
- préparation et sécurisation de l’installation en coupant l’alimentation électrique pour éviter tout risque d’électrocution ;
- positionnement des griffes de terre sur le cadre de chaque panneau, avec un contact direct sur les rails ;
- répétition de l’étape 2 avec chaque micro-onduleur, ou utilisation du bornier de mise à la terre dans le cas d’un onduleur centralisé ;
- raccordement des câbles de terre aux rails supérieurs et inférieurs pour assurer la continuité électrique ;
- connexion des câbles au coffret de protection AC/DC pour garantir une protection contre les surtensions ;
- raccordement au tableau électrique du logement ;
- vérification de la mise à la terre à l’aide d’un testeur de continuité (ou ohmmètre), pour s’assurer que la résistance est conforme aux normes, généralement inférieure à 100 ohms, garantissant ainsi la sécurité et la conformité de l’installation.
FAQ : Vos questions sur la mise à la terre d’un panneau solaire
Pourquoi effectuer la mise à la terre d’un panneau solaire ?
La mise à la terre est une démarche obligatoire pour toute installation photovoltaïque en France. Elle garantit la sécurité de l’installation et des utilisateurs en évacuant les courants indésirables, tout en prolongeant la durée de vie de vos panneaux solaires.
Quel budget pour la mise à la terre d’un panneau solaire ?
Le coût de la mise à la terre est généralement inclus dans le devis de votre installateur. Si vous réalisez cette mise à la terre vous-même, votre budget dépendra des équipements que vous choisirez, notamment la longueur et la qualité du câble de terre (entre 40 et 200 € selon les cas).